Je commence à en avoir ma claque de ces adultes qui se révèlent tout à trac sous un jour nouveau. On croit les connaitre. On les prend pour des ancres auxquelles on peut s’accrocher par gros temps. On leur fait confiance. Ils sont prévisibles. Ils rassurent. Et puis voila que sans crier gare ils se mettent à dériver, emportés par d’invisibles courants sous-marins qu’ils cachaient au fond d’abysses noirs. Les voila qui ne résistent plus à leur fractures souterraines.
Sophie Brocas (Le Cercle des femmes)