Sur ta peau, tes courbes, mes mains écrivent l’invisible, doublure de mes caresses.
Didier Celiset
Sur ta peau, tes courbes, mes mains écrivent l’invisible, doublure de mes caresses.
Didier Celiset
Je te quitte et m’en vais avec ta propre haleine ;
je suis la moiteur de ton corps qui s’évapore .
Je te quitte et m’en vais avec sommeil et veille,
et dans ton souvenir le plus clair je m’efface .
Et je deviens dans ta mémoire comme ceux
Qui dans les plaines et les bois ne sont pas nés.
Serais-je sang et je m’en irais dans les paumes
de tes mains au travail, dans ta bouche de moût.
Serais-je tes entrailles, je serais brûlée
dans tes pas que jamais, plus jamais, je n’entends,
et dans ta passion qui tonitrue dans la nuit
comme dans leur démence les mers esseulées.
Oui, tout nous quitte, tout nous quitte !
Gabriela Mistral