Tous les quais de gare se ressemblent. Avec leurs flaques d’eau près d’un robinet qui goutte. Leurs passagers aux visages fermés et aux yeux fiévreux. Leurs valises empilées. Leurs bancs occupés. Leur porteurs. Leurs marchands avec leurs pots de thé et de café, leurs paquets de biscuits et leurs magazines illustrés. Leurs poubelles débordantes de déchets. Des mégots. Un gobelet en plastique écrasé. Un emballage de chocolat. Une peau de banane. Des sacs en plastique rose et vert accrochés aux rails et se gonflant ou se dégonflant au gré du vent.
Anita Nair
Fuir le fond sonore du haut-parleur et des voix anonymes qui,sur injonction de l’horloge à quartz et du tic-tac du tableau électronique mutilent l’oreille. Fuir le crissement des wagons que guident les rails, fuir le bruit. ..
Cikuru Batumike
Merci pour ce commentaire. C’est très juste.