Je suis un cœur coquelicot, délicat, gourmand de poésie, gorgé d’un jus de tendresse. Je m’épanouis parmi les framboises qui se mirent aux perles de rosée, les cerises écoutant les rêves aux oreilles des enfants, les fraises sauvages blotties dans les bois dormants.
Valérie Mazeau
Jour : 31 août 2016
Le pouvoir d’un livre
Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un livre. Quelque part dans les rayonnages d’une bibliothèque, sachez qu’un livre est là, bien droit, qui vous attend. Un livre qui changera votre vie dans un sens ou dans l’autre parce qu’il changera votre vision du monde, ou bien parce qu’il vous donnera le sentiment d’avoir été écrit pour vous.
Sylvie Ohayon
Le Dandy sublime
Que disait Baudelaire du dandysme ? Qu’il est un sacrement, une aspiration sublime et l’invitation à pratiquer la morale comme une activité artistique. Qu’il est une philosophie de la vaporisation et de la concentration du moi, une éthique du panache. Qu’il sollicite l’excellence et la qualité en un siècle dévolu à la médiocrité et à la quantité. Qu’il propose une théorie de l’homme sublime, de l’exception. On peut lire, dans Mon cœur mis à nu : Avant tout, être un grand homme et un saint pour soi-même. Et plus loin : Le Dandy doit aspirer à être sublime sans interruption ; il doit vivre et dormir devant un miroir. Son aspiration, la tension de son existence, consiste à vouloir tous les jours être le plus grand des hommes.
Michel Onfray (Le désir d’être un volcan)
La vie
La vie, c’est une barque dans l’herbe du matin.
François Bott
J’aime les histoires
J’aime les histoires, j’aime qu’on me raconte une vie depuis ses débuts, toutes les circonvolutions et tous les soubresauts dans les profondeurs du temps qui font qu’une personne se retrouve soixante ans, quatre-vingts ans plus tard avec ce regard, ces mains, cette façon de vous dire que la vie a été bonne ou mauvaise. Une vieille femme, parmi toutes celles que mes recherches m’ont amenée à rencontrer, m’avait montré ses mains, deux longues mains fines et blanches qui reposaient sur le fleuri de la robe et qu’elle avait étalées sur la table. Regarde, avait-elle dit, pas de tache, pas de crevasse, elles sont comme à vingt ans. Ses mains étaient son plus fier trophée.
Jocelyne Saucier