Sur ta peau, tes courbes, mes mains écrivent l’invisible, doublure de mes caresses.
Didier Celiset
Sur ta peau, tes courbes, mes mains écrivent l’invisible, doublure de mes caresses.
Didier Celiset
Je te quitte et m’en vais avec ta propre haleine ;
je suis la moiteur de ton corps qui s’évapore .
Je te quitte et m’en vais avec sommeil et veille,
et dans ton souvenir le plus clair je m’efface .
Et je deviens dans ta mémoire comme ceux
Qui dans les plaines et les bois ne sont pas nés.
Serais-je sang et je m’en irais dans les paumes
de tes mains au travail, dans ta bouche de moût.
Serais-je tes entrailles, je serais brûlée
dans tes pas que jamais, plus jamais, je n’entends,
et dans ta passion qui tonitrue dans la nuit
comme dans leur démence les mers esseulées.
Oui, tout nous quitte, tout nous quitte !
Gabriela Mistral
On ne se rappelle jamais quand quelqu’un ne vous aime plus, sa voix, avant, disant Je t’aime, on se rappelle sa voix disant Il fait froid ce soir ou Ton chandail est trop long. On ne se rappelle pas un visage bouleversé par le plaisir, on se rappelle un visage distrait, hésitant, sous la pluie. Comme si la mémoire était, tout autant que l’intelligence, délibérément insoumise aux mouvements du coeur.
Françoise Sagan (Le lit défait)
L’amour ne se conclut pas, comme un marché. L’amour, c’est un oiseau. Imprévisible, fantasque. Fragile aussi, et périssable. Et cet oiseau, pourtant, d’un seul battement d’ailes, allège nos existences de tout le poids de l’absurdité.
Louise Maheux-Forcier
On a tous des failles. Tout le monde commence comme un vaisseau étanche. Et puis des événements se produisent, on est quitté, on n’est pas aimé, on n’est pas compris, on ne comprend pas les autres, et on se perd, on se déçoit et on se fait du mal. Le vaisseau commence alors à se fissurer par endroits. Et effectivement, une fois que le bateau prend l’eau, la fin est inéluctable.
John Green
Convertir les amertumes en bénignité, le fiel des expériences humaines en mansuétude, les ingratitudes en bienfaits, les insultes en pardon, n’est-ce pas la sainte alchimie des belles âmes?
Henri Frédéric Amiel
Le voyage à pied est une ouverture au monde qui invite à l’humilité et à la saisie avide de l’instant.
Philippe Montillier
La légèreté d’esprit n’est-elle pas compatible avec les vertus les plus hautes, avec le génie même ? Nous en avons des témoignages innombrables. Et, pour ma part, j’aurais plutôt quelque méfiance à l’égard de la gravité- car il est fort aisé d’en faire le simulacre. Cela peut être une attitude, un parti pris, tandis qu’on ne peut pas prendre le parti d’être léger. On ne peut pas faire semblant d’avoir de l’esprit. Il faut en avoir. Et n’en a pas qui veut.
Sacha Guitry