Confrontés au fameux « vertige de la page blanche », certains auteurs sont manifestement tombés dans le vide !
Bruno Masure
Confrontés au fameux « vertige de la page blanche », certains auteurs sont manifestement tombés dans le vide !
Bruno Masure
La couleur est un corps de chair où un cœur bat.
Malcolm de Chazal
Tu voudras t’asseoir au fond de la mer comme les dieux installés dans le ciel, en rond autour d’un puits dont ils remontent, de temps en temps, une âme, un regard d’homme, un cœur de femme, ou quelques livres très anciens dont l’encre violette a pâli.
Jean-Michel Maulpoix
Ce que j’ai pour vous aujourd’hui, c’est presque rien, un échantillon tombé de la boîte à couture d’un ange. C’est aussi fin qu’une brise qui ride un étang pendant quelques secondes. Difficile de l’attraper. Voilà : il s’agit d’un arc-en-ciel. Du bleu, du jaune, du vert, des couleurs faibles sur le papier de l’air, un dessin convalescent en forme d’arche, de pont. C’est là et ce n’est pas là, vous comprenez ? Quelque chose apparaît et disparaît en même temps. Un soupçon coloré. Une énigme limpide. Toute la vie a forme d’arc-en-ciel, n’est-ce pas : elle est là et en même temps elle n’est pas là.
Christian Bobin
Du ciel à la mer, ce n’était qu’une infinie variété de bleus. Pour le touriste, celui qui vient du Nord, de l’Est ou de l’Ouest, le bleu est toujours bleu. Ce n’est qu’après, pour eu qu’on prenne la peine de regarder le ciel, la mer, de caresser des yeux le paysage, que l’on découvre les bleus gris, les bleus noir, et les bleus outre-mer, les bleus poivre, les bleus lavande. Ou les bleus aubergine des soirs d’orage. Les bleus vert de houle. Les bleus cuivre de coucher de soleil, la veille de mistral. Ou ce bleu si pâle qu’il en devient blanc.
Jean-Claude Izzo