Du ciel à la mer, ce n’était qu’une infinie variété de bleus. Pour le touriste, celui qui vient du Nord, de l’Est ou de l’Ouest, le bleu est toujours bleu. Ce n’est qu’après, pour eu qu’on prenne la peine de regarder le ciel, la mer, de caresser des yeux le paysage, que l’on découvre les bleus gris, les bleus noir, et les bleus outre-mer, les bleus poivre, les bleus lavande. Ou les bleus aubergine des soirs d’orage. Les bleus vert de houle. Les bleus cuivre de coucher de soleil, la veille de mistral. Ou ce bleu si pâle qu’il en devient blanc.
Jean-Claude Izzo