L’amour est un filtre qui rapproche ce qui est lointain et rend possible l’impossible, qui nous rappelle une par une nos bravades et nous fait ravaler nos grandes théories.
Elif Shafak
Mois : septembre 2016
L’esprit étendu
Un peu de culture et beaucoup de mémoire, avec quelque hardiesse dans les opinions et contre les préjugés, font paraître l’esprit étendu.
Vauvenargues
Prendre des risques
Il faut tout espérer, au risque d’être déçu. Il faut tout éprouver au risque d’être blessé, tout donner au risque d’être volé. Ce qui vaut la peine d’être vécu vous met forcément en danger.
Gilles Legardinier
Ecrire
Ecrire est une manière d’apaiser la fièvre du premier matin du monde, qui revient chaque jour.
Christian Bobin
Mal de vivre
Cacher aux autres qu’on va mal est un art
François Weyergans
Le malentendu en littérature
Le malentendu en littérature est à la base de la plupart des réputations. Il faut être un peu fou pour écrire. Comment expliquer autrement qu’un homme veuille se faire un nom avec les mots de tout le monde ?
Jacques Ferron
Les grands livres de ma vie
Dans l’ordre des souvenirs, l’amour de la littérature a une grande supériorité sur l’amour tout court, l’amour humain. C’est que si l’on ne se rappelle pas forcément où et quand on a rencontré « l’autre », si on ne sait pas forcément quel effet « il » vous fit ce jour-là – et si on a même plutôt tendance souvent à s’extasier de ce que, ce soir-là, on ne comprit pas tout de suite que l’autre, c’était justement « lui » -, la littérature en revanche offre à notre mémoire des coups de foudres autrement fracassants, précis et définitifs. Je sais très bien où j’ai lu, où j’ai découvert les grands livres de ma vie ; et les paysages extérieurs de ma vie alors sont là, inextricablement liés à mes paysages internes qui sont généralement ceux de l’adolescence.
Françoise Sagan
L’imagination
L’imagination a besoin d’un allongement, d’un ralenti. Et en particulier, plus que tout autre, l’imagination de la matière nocturne a besoin de lenteur.
Gaston Bachelard
La souffrance
L’échelle sur laquelle monte notre âme est toujours dressée par la souffrance.
Amiel-Lapeyre