Le désir s’ouvre grand.
Dès que le jour le féconde,
Le laisse franchir le seuil
Avec sa faim,
Sa mémoire bienveillante.
Mais l’esprit se tarit
Si promptement,
Faute d’éclairs d’oiseaux,
De bleuité en pupille.
Rien, en moi,
Ne parvient à poursuivre le chemin,
S’il n’a d’abord apprivoisé
Les hauteurs des alpages.
Là je rejoins le champ d’air
Qui respire,
Le laisse raviver mes regards.
Pour que l’espace soit palpable.
Fernand Ouellette