Aller jusqu’au bout

C’est beaucoup de travail, l’écriture. J’ai toujours peur d’écrire pour écrire, que la chose à dire s’efface sous la facilité. Faire simplement un livre de plus ne m’intéresse pas. Dans ce cas, il vaut mieux s’arrêter d’écrire. André Breton disait avec sa grandiloquence habituelle : »Quand on n’a plus rien à dire, je veux qu’on se taise! » Je le pense aussi. Il faut que ce soit toujours un événement de faire un livre, d’aller jusqu’au bout d’un livre.

Annie Ernaux

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