Mes meilleures moissons d’idées, d’images, de récits, je les ai presque toujours cueillies au réveil, comme si elles provenaient du repos, du sommeil, de l’ombre ou de quelque longue poursuite, menée à mon insu, à travers mes rêves. Mais il m’avait toujours fallu être prompte à les saisir si je ne voulais pas tout perdre, car si rien n’est aussi précieux que ces dons du réveil, rien aussi n’est pareillement fugitif.
Gabrielle Roy
Les mots semblent venir de l’incohérence de mon sommeil, mes doigts fébriles sur le clavier projettent ces mots articulés autour d’une douleur.