Je serais la clairière ensoleillée et la rivière où les miens viendraient boire sans retenue le lait de l’humaine tendresse. Françoise Sagan
Jour : 6 décembre 2016
Lire entre les mots
Les œuvres littéraires n’ont pas pour vocation de dire la vérité. Elles comportent pour la plupart une forme de morale, mais rarement de manière explicite. Elles laissent au lecteur la liberté de lire entre les mots, de tirer ses conclusions des divers éléments qui lui sont présentés, et de faire lui-même la balance entre le…Continue reading Lire entre les mots
Les trajectoires
Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre-arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d’une comète. Véronique Ovaldé
Les sentiments
Les sentiments ne connaissent pas d’évolution. Ils ne sont pas comme les roches calcaires érodées et façonnées par les intempéries, ni les tissus vivants des corps qui se développent jusqu’à un certain point puis commencent à vieillir. ils n’ont pas de gradations, pas de mesures. C’est nous qui avons besoin de les raconter et cherchons…Continue reading Les sentiments
La femme arquée
Dans les plus vieilles montagnes du monde un homme et une femme s’étreignent sur un rocher en surplomb. Le silence remue leur désir, l’enflamme. Des déferlantes réveillent leurs doubles. La femme s’arque, submergée. Yolande Villemaire
Et la mer et l’amour
Celui qui craint les eaux, qu’il demeure au rivage, Celui qui craint les maux qu’on souffre pour aimer, Qu’il ne se laisse pas à l’amour enflammer, Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage. Marbeuf
Le silence si lourd
Le silence est si lourd qu’on dirait que ça devient difficile de respirer. C’est un silence qui bourdonne et qui rentre jusque dans ma bouche avec la nuit et par ma bouche ça envahit tout mon corps. Je crois que j’ai peur du temps que ça va durer, toutes ces années qu’il reste à vivre…Continue reading Le silence si lourd
L’écriture des femmes
Deux lieux ont été propices à l’écriture : les couvents et les salons, le cloître et la conversation. Au Moyen Âge, les couvents favorisent la lecture, voire l’écriture des femmes au point que, à la fin du XVIIIe siècle, les femmes de la noblesse paraissent culturellement supérieures aux hommes qui guerroient aux croisades ou ailleurs.…Continue reading L’écriture des femmes
La marée
On contemplait la mer, on écoutait le vent, on se sentait gagner par l’assoupissement de l’extase. Quand les yeux sont remplis d’un excès de beauté et de lumière, c’est une volupté de les fermer. Tout à coup on se réveillait. Il était trop tard. La marée avait grossi peu à peu. L’eau enveloppait le rocher.…Continue reading La marée