Vos défauts

On aime les gens pour leurs défauts, on les quitte pour leurs défauts. Ils nous captivent par leur originalité, leurs bizarreries, ils nous effraient pour les mêmes raisons.
Nadine Diamant

Le chemin parcouru

Quand nous sommes enfants, puis adolescents, nous ne nous intéressons pas de près à ceux qui nous ont précédés. Nous avons bien trop soif d’immédiat et de sensations nouvelles. Nous avons le désir de découvrir le monde comme personne avant nous n’a su le faire. Il sera bien temps, plus tard – si nous vivons – de nous retourner. Je ne crois pas qu’on se met à penser au passé (a retourner aux sources) après la quarantaine parce qu’on est sur la “pente descendante”. Je crois plutôt que la vie est comme l’univers : elle se dilate, puis se contracte, alternativement. Je crois, aussi que retourner sur ses pas (sur les pas des prédécesseurs) n’est pas une manière de cultiver la nostalgie, mais de donner sens au chemin que nous avons, après eux, parcouru.

Martin Winckler

Une vie meilleure

Je m’aperçois que la vie que j’aurais aimée n’est pas possible, elle aurait mal fini de toute façon, ça ne sert à rien de s’inventer des histoires, ça ne sert à rien de penser à hier, de regretter, d’imaginer demain aussi, ça ne sert à rien, à rien, à rien du tout, ça ne me fait pas même du bien, je gagne du temps, je le sais, à rêver, à imaginer une vie meilleure, je gagne du temps, je grignote ce qui reste à grignoter, je prends à la vie ce qui me reste à prendre, je picore les miettes dans une assiette vide, j’espère, mais dans le fond… […] À quoi bon alors, à quoi bon dites-moi…

Serge Perez

Poème de Leonard Cohen

I loved you in the morning

our kisses deep and wild

your hair upon the pillow

like a sleepy golden storm

you know my love goes with you

as your love stays with me

it’s just the way it changes

like the shore line and the sea

but let’s not talk of love or chains

and things we can’t untie

your eyes are soft with sorrow

hey that’s no way to say goodbye

I’m not looking for another

as I wander in my time

but walk me to the corner

our steps will always rhyme

many loved before us

I know that we are not new

in cities and in forests

they smile like me and you

but now it’s come to distances

and both of us must try

your eyes are soft with sorrow

hey that’s no way to say goodbye

Leonard Cohen