Toute ma vie, j’ai eu plusieurs fois par jour le sentiment que ma vie était magnifique ou bien lamentable. Et que le verdict viendrait, peut-être bientôt, d’un virage décisif ou d’un point final qui forcerait la balance d’un côté ou de l’autre. Mais le grand âge m’apprend ceci : ma vie n’est pas magnifique ou lamentable, elle est les deux à la fois. Elle a deux lectures possibles, et encore bien d’autres. Ma vie est ma vie, une suite de moments en tout genre, et je peux la voir à la Houellebecq, à la Walt Disney, à la Victor Hugo, à la Woody Allen… il ne tient qu’à moi.
Elisa Brune
Ce texte résonne vraiment en moi. C’est exactement le sentiment que j’ai en permanence. Certains jours, je pense que ma vie est exactement comme je l’ai toujours rêvée, qu’elle n’est pas loin de la perfection, que j’ai réalisé tous mes rêves et toutes mes envies et puis, d’autres jours où je me demande comment le désespoir et la tristesse peuvent être si intenses alors que j’ai tout ce dont j’ai besoin. Je pense finalement que c’est inhérent à la vie et à l’être humain. Certains jours sont bons, d’autres sont mauvais mais ça ne dure jamais longtemps.
Merci de ces idées que je partage aussi. C’est bien en nous que la vie se passe et l’évaluation que nous en faisons également ! Même si, comme l’écrivait Ronald Laing « nous apprenons à être ce que les autres nous disent que nous sommes », c’est à chacun de nous qu’il appartient de faire le point de temps en temps, en relativisant ce qui nous affecte, et cela, dans les deux sens ! C’est à nous de décider des couleurs du tableau, et le noir n’est pas une couleur…
nous pouvons tous nous retrouver dans ce texte dans le soleil et la nuit de nos vies.